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liberté d'expression - Page 3

  • Les snipers de la semaine... (204)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site, l'Observatoire du journalisme pulvérise l'hypocrisie de l'Appel à la liberté d'expression publié par les médias du camp du Bien...

    90 médias « pour » la liberté ? Ubu roi de la presse

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    - sur Hashtable, H16 dézingue la la sur-réaction hystérique du gouvernement face à la crise sanitaire...

    Gestion de la crise : vite, faisons pire, mais plus prudemment

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    90 médias « pour » la liberté ? Ubu roi de la presse
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  • Liberté d'inexpression...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection L'Artilleur un essai d'Anne-Sophie Chazaud intitulé Liberté d'inexpression. Philosophe et haut-fonctionnaire, Anne-Sophie Chazaud est chroniqueuse dans plusieurs revues comme Causeur ou L'Incorrect.

     

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    " Livres de François Hollande déchirés en public, pétition pour demander le départ d’un journaliste, blocage d’université pour empêcher une intellectuelle de débattre, loi sur les fake news… Quelques décennies à peine après mai 68 qui avait érigé l’« interdiction d’interdire » en slogan, la liberté d’expression, pilier indispensable des libertés fondamentales d’une démocratie en bonne santé, est devenue la cible d’attaques très préoccupantes en France.

    Anne-Sophie Chazaud montre que cette fragilisation tient à de nombreux facteurs qui, le plus souvent, loin de s’opposer, se complètent. Libéralisation et privatisation du marché de la censure, catéchisme bien-pensant devenu dominant, pudibonderie post-moderne selon le paradigme anglo-saxon de l’ « offense » victimaire, pression islamiste au besoin terroriste, intolérance du dogme néo-progressiste, rigidification de l’Histoire, groupes de pression identitaires ou sexuels, etc.

    Elle propose ici un démontage philosophique et juridique des outils de cette domination. "

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  • Les snipers de la semaine... (203)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Hashtable, H16 mitraille Obono et les "girouettes de la liberté d’expression" à l'occasion de la polémique qui a visé l'hebdomadaire Valeurs actuelles...

    Obono contre Valeurs actuelles : une France de moins en moins Charlie

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    - sur Figaro Vox, Paul Melun allume le totalitarisme diversitaire qui s'installe dans le cinéma...

    Critères de diversité aux Oscar: le retour de la propagande au nom de la diversité

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  • Feu sur la désinformation... (295)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Retour sur la Une de Charlie Hebdo reprenant toutes les caricatures de Mahomet et analyse du sondage très inquiétant sur les jeunes musulmans réalisé par l’hebdomadaire.
    • 2 : Obono VS Valeurs actuelles : cette liberté d’expression qu’on enchaîne
      Retour du blasphème
      Insupportable 2 poids 2 mesures médiatique
      Unanimisme politico-médiatique totalitaire
      Attaques massives des « confrères » journalistes
      Geoffroy Lejeune écarté de l’antenne de LCI
      Menaces physiques des militants anti-français de la LDNA à l’encontre des journalistes de Valeurs actuelles...
    • 3 : Revue de presse
    • 4 : USA : désinformation médiatique totale
      Quand les médias Français, et notamment Le Monde, traitent les émeutes Black Lives Matter, le peu de déontologie de cette rédaction anti-Trump s’évanouit totalement...

     

                              

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  • Feu sur la désinformation... (284)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Aux États-Unis, les bureaux de CNN à Atlanta ont été visée par les émeutiers… malgré le parti-pris pro-manifestants de la chaîne.
    • 2 : USA. Émeutes raciales : ce que les médias cachent
      Dans le traitement médiatique de la mort de George Floyd et des émeutes violentes qui ont suivi, les médias omettent sciemment plusieurs données fondamentales pour comprendre la crise. Nous vous dévoilerons ces informations cachées dans ce numéro d’I-Média.
    • 3 : Revue de presse
      Facebook condamné pour censure et atteinte à la liberté d’expression en Italie…
      Les médias qui se rendent compte que l’étude scientifique anti-chloroquine qu’ils ont massivement promu est peu solide…
      Nous reviendrons ensemble sur l’actualité médiatique de la semaine.
    • 4 : Les émeutes raciales américaines arrivent en France
      Entre les manifestations sauvages de clandestins et les émeutes après un rassemblement pour Adama Traoré, l’actualité s’emballe en France et semble faire écho aux émeutes américaines...

     

                                         

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  • La démocratie ne souffre pas d’un trop-plein de débats, mais de leur rareté...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Olivier Babeau, cueilli sur Figaro Vox et consacré à la réduction progressive de la liberté d'expression. Agrégé d'économie, Olivier Babeau est professeur à l'université de Bordeaux.

     

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    Olivier Babeau: «La démocratie ne souffre pas d’un trop-plein de débats, mais de leur rareté»

    J’avais appris dans mon enfance à considérer la liberté d’expression comme une évidence. Les cours d’histoire nous faisaient découvrir avec stupeur, et non sans quelques frissons, les bûchers du Moyen Âge, le procès de Galilée, les purges totalitaires. Des milliers d’années où avaient dominé, sous une forme ou une autre, des systèmes par lesquels les propositions déviantes étaient interdites, souvent éliminées en même temps que ceux qui avaient osé les formuler. On nous apprenait combien il était formidable de vivre à une époque où plus personne ne pouvait imposer le silence au nom de ses croyances et imposer par la violence son interprétation de la vérité. Une époque où l’on respectait toutes les opinions, pourvu qu’elles acceptent de respecter les autres, et où il n’était pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour daigner se parler.

    Nos enfants n’auront pas la même chance. La liberté d’expression, comme la démocratie qui en dépend, risque de n’avoir été qu’une parenthèse bien courte. Le mécanisme est le même depuis des millénaires. Un groupe minoritaire développe une idéologie qu’il parvient à imposer au reste de la société. Cette idéologie définit précisément ce qui peut être dit et ce qui doit être tu. Dans un premier temps elle profite de la tolérance générale pour s’exprimer, dans un second elle disqualifie tout discours déviant, affirmant peu à peu une prétention à détenir le monopole de la vérité. Elle a son clergé, son vocabulaire, ses tabous, ses tribunaux et ses potences.

    Dans Coming apart, le politologue Charles Murray décrit la nouvelle forme de ségrégation sociale qui isole les élites politiques, économiques et intellectuelles aux États-Unis et leur permet de développer une bulle sociale où l’idéologie du puritanisme progressiste est hégémonique. Tous issus des mêmes universités et lieux de formation, ce groupe de milliardaires a les moyens d’étendre son emprise grâce aux entreprises qu’ils contrôlent. Il s’agit aujourd’hui de la plus puissante force de diffusion de la bien-pensance contemporaine. Outre-Atlantique, ce courant fait d’incroyables progrès. Il faut visionner les vidéos sur les dérives de l’Evergreen State College pour comprendre comment le progressisme, dans sa version la plus extrême, impose physiquement le silence à tous ceux qui osent questionner l’orthodoxie ou même ne professent pas le catéchisme du moment avec assez de zèle. Tout est fait pour réduire la moindre interaction sociale au schéma obsessionnel du rapport entre oppresseurs et victimes, chacun appartenant à l’un ou l’autre camp en fonction de sa race, de ses préférences sexuelles ou de son sexe. Les universités devraient être ce lieu surplombant de la société où sont montrées avec courage les ambiguïtés du réel, elles se transforment en camps de rééducation idéologique. Elles devraient être les temples de la rationalité et de la confrontation scientifique, elles deviennent les gardiennes d’un projet politique.

    Les bulles cognitives créées par les réseaux sociaux aidant, toute la société est contaminée. Nous devenons hypersensibles aux divergences d’opinions désormais perçues comme des violences. Elles sont ainsi de moins en moins supportables. John Cleese, le mémorable acteur du groupe des Monthy Python, témoignait en 2016 de son exaspération face à la chape du politiquement correct qui étouffe l’humour. Tout se passe, souligne-t-il, comme si la société voulait nous protéger de toute émotion inconfortable. Il rapporte la phrase d’un psychiatre londonien qui lui a livré une explication éclairante de ce besoin nouveau: «si les gens ne peuvent pas contrôler leurs propres émotions, alors ils doivent essayer de commencer à contrôler le comportement des autres.»

    Nous riions hier des «enfers» des bibliothèques, ces lieux où l’on cachait les ouvrages interdits. Ils ont été rouverts. Tous les livres ne sont plus bons à lire. Plusieurs écoles de Barcelone ont supprimé 200 livres de leur collection, soit un tiers de leur catalogue, dont La Belle au bois dormant et Le Petit Chaperon Rouge, jugés «stéréotypants et sexistes».

    La machine à purger les discours tourne à plein. La loi sur les «contenus haineux» votée en France servira de prétexte commode pour interdire toute remise en question des vérités ayant reçu le tampon du camp du Bien. Au nom du respect des opinions, on veut en interdire l’expression. Le puritanisme progressiste ne gagne pas parce qu’il est fort, mais parce qu’il a pour lui la foule immense des gens lâches qui croient éviter la guerre au prix de la honte. Comme pour Munich autrefois, ils auront l’une et l’autre.

    Il y a quelques jours, l’universitaire James Flynn, auteur de l’effet qui porte son nom concernant la hausse du QI dans les sociétés développées, annonçait que son éditeur, Emerald Publishing, venait de lui refuser le manuscrit attendu. Le sujet? La liberté d’expression… L’éditeur explique en substance que le texte traite des sujets sensibles de race, de religion ou de genre, et qu’ainsi «les risques de complications judiciaires sont trop grands». Steven Pinker, le grand penseur contemporain qui insiste sur l’urgence de célébrer et retrouver les Lumières, s’est indigné du refus de publication. Pour ne heurter personne, on tait et on fait taire.

    Si le recul de la liberté d’expression est si dramatique, c’est parce qu’il affaiblit directement le débat politique. L’éthique de la discussion a cédé la place à une éthique de l’anathème, consistant à décerner aux uns des brevets de vertu, aux autres des stigmates d’indignité. On ne doit plus discuter avec untel ou parler de tel sujet. Les groupes politiques se juxtaposent, passant plus de temps à attribuer des étiquettes qu’à parler réellement des faits et des idées.

    Notre démocratie ne souffre pas d’un trop-plein de débats, mais de leur rareté. Comment peut-on espérer se comprendre si l’on refuse même de se parler? Comment dissiper l’erreur, si on se prive du seul moyen de la contredire? Au lieu de suivre le mouvement général des pays qui font progresser la censure, aussi généreuses en apparence que soient les justifications, nous devrions réaffirmer la liberté d’expression comme l’une de nos valeurs non négociables.

    Olivier Babeau (Figaro Vox, 1er octobre 2019)

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